Chèr·e·s toutes & tous,
C'est un doux mois qui s'annonce. Et pas uniquement parce que les livres que nous publions nous sont chers. Pour celles et ceux qui, comme nous, s'abreuvent quotidiennement aux littératures du web, il est évident que des voix comme celles de Daniel Bourrion et Julien Boutonnier comptent.
Daniel Bourrion, dans son exploration des formes brèves et sérielles (lire son Usine d'étés, actuellement en cours de publication sur son site Face Écran), dans son travail de prose poétique ciselé est l'un des auteurs historiques du catalogue. Dans Lieux, disponible depuis aujourd'hui, il aborde la notion de territoire comme substance. Comme matériau. Et il parvient à sonder par petites touches la dimension du temps passé, ou qui passe encore. Petit par la taille (dans le format inauguré à l'automne avec Cabane d'hiver) c'est un grand livre, sachez-le.
Quant à M.E.R.E, il s'agit ni plus ni moins que l'aboutissement de plusieurs années de travail. Deuxième volet d'une trilogie ambitieuse commencée avec Ma mère est lamentable en 2014, M.E.R.E explose littéralement les frontières du livre. C'est avec énormément de fierté que nous le voyons à présent s'incarner sous différentes formes. Celle d'un livre imprimé de presque 500 pages : 500 pages de poésie spatialisée, d'affranchissement des carcans formels et de tension poétique. C'est également un livre numérique singulier augmenté de photos et d'enregistrements sonores ainsi qu'un site web pour ouvrir plus encore le spectre des sensations de lecture. Un grand merci à Virginie Gautier et Jean-Yves Fick pour leur travail sur ce texte. Et on vous donne dès à présent rendez-vous à la fin du mois pour cet objet hors normes.
Douceur aussi d'envisager la parution de ces textes aux côtés d'autres livres amis chez d'autres éditeurs (liste non exhaustive). (Re)découvrez Koltès dans la biographie que lui consacre Arnaud Maïsetti chez Minuit (et il y a décidément un vrai moment Koltès ces jours-ci avec la réédition à venir de Seul comme on ne peut pas le dire et de Généalogies, rendez-vous le 14 mars pour cela). Lisez absolument Corderie de Christophe Grossi à l'Atelier contemporain. Allez voir du côté de Joca Seria pour le roman de Jean-Pierre Suaudeau, Les forges. Bref, faites communiquer les textes les uns avec les autres, à la manière de cette belle anthologie de littérature contemporaine qu'est (aussi) le Comment écrire au quotidien de Pierre Ménard, disponible en papier depuis peu.
Douceur, enfin, ces livres, de les considérer comme préambules à des rencontres. Il y a quelques semaines à Nantes, au Lieu unique, quel plaisir de voir la salle comble pour cette soirée organisée par la maison de la poésie ! On espère le même succès pour notre soirée anniversaire du 20 mars. Alors rejoignez-nous ce jour-là à la médiathèque Françoise Sagan pour célébrer les 10 ans de la maison avec Nadine Agostini, Julien Boutonnier, Virginie Gautier, Fred Griot, Anne Savelli, Joachim Séné et la participation de François Bon. Et n'hésitez pas à faire circuler l'information. |