[NOUVEAUTÉS] Notre Est lointain & Notre désir de tendresse est infini, de Sébastien Ménard 19 avril 2017 – Publié dans : Notre actualité – Mots-clés : , , ,

Fin 2015, nous avions déjà publié un livre hors normes de Sébastien Ménard qui reprenait dans un volume riche et augmenté de dizaines de photos noir et blanc la profusion d'une œuvre éclose et développée pendant plusieurs années sur le web. Comment faire d'un site un livre et comment aller dans toutes les directions (géographiques, formelles, poétiques) à la fois ? C'était Soleil gasoil.

Aujourd'hui, nous sommes très heureux et très fiers de publier à nouveau Sébastien Ménard, qui est rentré de son périple en Europe de l'Est avec deux incarnations textuelles d'un même voyage. Deux livres donc : l'un, toujours dans la collection Machine Ronde à la suite de Soleil gasoil, s'intitule Notre Est lointain, il s'agit de la version course-poursuite. L'autre inaugurant la collection l'esquif prend pour titre l'un des poèmes qui le composent et quel poème : Notre désir de tendresse est infini. Ce recueil en est la version déclamatoire.

Photos, voyages, vélos, culture et poésie, le site de Seb Ménard et d'AnCé t. est un très beau laboratoire de verre à travers quoi on peut suivre au fur et à mesure la composition de leur(s) œuvre(s) au jour le jour, par le biais de journaux ou de poèmes en cours de (ré)écriture. Notre Est lointain et Notre désir de tendresse est infini en viennent, ils ont depuis été recomposés et repensés pour devenir, respectivement, récit, recueil. Lire ces lignes, avant ou après qu'elles aient achevé leur métamorphose en livres, c'est se sentir touché par une forme de proximité très stimulante pour nous qui lisons le travail de Sébastien chaque jour au gré de ses mises en lignes et de ses recherches de rythmes, de sons. Écouter pour cela les versions audio réalisées par l'auteur un peu plus bas sur cette page, elles sont bien plus qu'une simple porte d'entrée dans sa langue : il s'agit déjà d'une invitation à s'asseoir au coin d'un feu un soir pour partager avec les autres voix issues du livre cette parole qui nous anime.

« Texte tribal » ou « chasse aux mythes sur les routes de l’Est », comme le dit fort justement Mahigan Lepage dans sa précieuse postface, « Notre Est lointain » est écrit, chanté et haleté tout d’un souffle fiévreux, et Sébastien Ménard confirme ici avec éclat qu’il est bien en train d’inventer, page après page, une autre littérature de voyage, une curieuse épopée de l’élan et de l’espérance contre toutes attentes.

Hugues Robert, Librairie Charybde

Notre Est lointain

Ce serait l’histoire des bêtes ce matin-là. L’histoire d’un col passé à pied et de l’orage. L’histoire des soupapes. L’histoire des héros sans nom qu’on s’obstine à chercher — une course-poursuite avec les étoiles.

Sur les routes de l’Europe, le long des fleuves interminables, sous le soleil, dans la poussière, toujours en mouvement, que cherchent-ils ?

Les héros de cette histoire se racontent au « nous ». Ils se déplacent en voiture, en vélo ou à pied. Ils dorment dehors ou chez l’habitant, ils écoutent leurs récits et ils partagent leurs danses. À défaut d’une même langue, c’est un élan commun qui les portent les uns vers les autres.

Alors que le monde alentour, le nôtre, n’en finit plus de sombrer dans sa propre caricature, ils partent vers des contrées où les rêves sont encore possibles.

Dans ce western de l’Est et d’aujourd’hui, les explorateurs sont doux et sincères. Indiens d’un soir entre les étoiles, ils ont pris le Danube pour guide et leur quête intime et magnifique, mille fois échouée et mille fois recommencée, ne connaîtra aucune frontière.

144 pages
ISBN papier 978-2-37177-488-9
ISBN numérique 978-2-37177-165-9
15€ / 4,99€

Vous pouvez commander ce livre directement sur notre boutique (une manière de soutenir la maison d’édition et ses auteurs) ou en ligne (AmazonPlace des libraires, etc.) — et bien évidemment chez votre libraire en lui indiquant l’ISBN 978-2-37177-454-4, distribution Hachette Livre.

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À écouter

Notre désir de tendresse est infini

Lecture musicale de Sébastien Ménard, accompagné par Antoine Leroy (Photo AnCé t.)

Sur nos écrans portables sur les clefs de nos cabanes sur — les feux qu’on allume certaines nuits pour s’assurer qu’on existe encore — sur les routes qu’on épuise pour vérifier qu’elles ont une fin — sur les couvertures de nos corps — sur les cabanes qu’on dessine dans nos têtes et sur nos carnets. Dans l’épuisement des gommes de nos pneumatiques — dans la vibration de la membrane du haut-parleur de nos nuits — dans l’ondulation d’un corps une nuit qu’on s’était dit je serai danseur — dans le cuivre d’une trompette un jour qu’on s’était dit je serai poète — dans le tremblement du manche d’une pioche un jour qu’on s’était dit je piocherai — dans la voix d’un homme loin un jour qu’on s’était dit j’y vais : la tendresse.

Jazz des flammes humides et du Caucase, contes incarnés du Danube, airs à l’oud pour faire danser les peaux d’ours et de loups, ces poèmes sont une invitation à un chamanisme intérieur. Un blues tendre et heureux que la nuit appelle. Comme un album étrange. Un 14 track EP.

144 pages
ISBN papier 978-2-37177-492-6
ISBN numérique 978-2-37177-167-3
15€ / 4,99€

Vous pouvez commander ce livre directement sur notre boutique (une manière de soutenir la maison d’édition et ses auteurs) ou en ligne (AmazonPlace des libraires, etc.) — et bien évidemment chez votre libraire en lui indiquant l’ISBN 978-2-37177-454-4, distribution Hachette Livre.

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