Carnet de bord 2021, semaine 11 21 mars 2021 – Publié dans : Carnet de bord – Mots-clés : , , , , , ,

publie.net, le feuilleton (que le monde du livre nous envie) à retrouver chaque semaine, par GV.

lundi

Adobe : Adobe ne prend plus en charge Flash Player depuis le 31 décembre 2020. L'État français : pour visualiser votre facture, veuillez mettre votre plugin Flash à jour. L'éditeur devant son Chorus Pro : censuré. Réfléchir aussi sur les possibilités qui s'offrent à nous pour diversifier la façon dont nos livres apparaissent sur les sites de vente en ligne et les plateformes, puisqu'une grande partie désormais des ventes se fait à distance. L'idée serait de permettre plus facilement l'inclusion de bonus (lectures audio ou vidéo par exemple) directement dans la présentation du livre, de quoi se faire une meilleure idée du texte qu'une simple présentation éditoriale. Bien que l'outil nous permettant de moduler et de définir plus finement nos métadonnées auprès du distributeur permette des choses assez vastes (inclusion d'extraits PDF, voire de fichiers externes pour enrichir la quatrième de couverture), les plateformes ne les récupèrent pas pour les implémenter à leurs fiches produits. Un exemple assez parlant : un dépôt d'extrait en PDF est possible pour chacun de nos livres via le portail d'Hachette, mais semble-t-il personne ne l'utilise. Amazon propose son propre système de feuilletage en ligne à partir de l'édition kindle du même livre  ; Google Books gère aussi directement ses propres extraits avec un système de blocage de X% du contenu qui leur est propre (pour maximaliser les chances de trouver un contenu quand on le cherche, le site étant en mesure potentiellement d'afficher tout le livre, mais jamais 100% d'un coup). Mais pour les autres sites de vente en ligne (Fnac, sites de librairies indépendantes qui font de la vente à distance notamment), pas d'extrait. Certains même ne s'abreuvent pas au flux Hachette mais à celui d'Electre, sur lequel nous n'avons pas prise (les résumés d'Electre sont écrits par Electre, parfois pas tout à fait fidèlement d'ailleurs mais le plus souvent si). Sur les plateformes gérées par Placedeslibraires, le champ extrait est prévu, avec un lien menant... nulle part. Idem pour les fichiers multimédias (sons, vidéos), il y a un espace pour ça côté Hachette, mais manifestement personne ne l'exploite. On pourrait tout à fait se dire qu'en détournant a minima les outils, on pourrait soi-même bidouiller un player audio ou video dans la partie dévolue à la quatrième de couverture : et intégrer par exemple un lecteur soundcloud ou même un bout de code html via les balises <audio></audio> (après tout, ces espaces d'écriture formatée pour générer les métadonnées ne sont que du html). Mais non, ce n'est pas possible, et Hachette bloque l'enregistrement de contenu de ce type (sans doute pour éviter que tout un chacun appelle sur des pages autres des contenus incontrôlables, ce qui se comprend). En revanche, je peux intégrer un simple lien dans mon texte de présentation, ce qui en soit ne m'aide pas vraiment : si on doit cliquer pour accéder à un contenu, on peut être sûr qu'on perd 80% du public dans l'intervalle. Il est en revanche surprenant de se dire que l'on pourrait tout à fait, en théorie, écrire une quatrième de couverture renvoyant vers notre propre site web et disant en substance : n'achetez pas ici, achetez chez nous. Évidemment que nous ne le ferons pas. Mais enfin c'est inattendu.

mardi

Moins de deux mois après sa parution, ce livre est déjà en retour auprès de telle grande librairie de province. Six semaines de vie sur table. Dans le même temps ou presque, un journaliste nous demande notre programme de parution pour l'automne prochain. Littéralement nous sommes pris dans l'étau entre les rentrées. Relecture de la dernière mouture du prochain livre de Fred Griot, après le travail opéré par Jean-Yves et Virginie. Très peu de choses à redire. Tout tient. Tout est tendu. C'est un très beau recueil. Tout comme cette dernière mouture d'une couverture pour La porte de la chapelle. Elle semble l'aboutissement de plusieurs jours, semaines de cheminement. Le cheminement en est à un stade antérieur pour Perdre Claire, avec trois pistes possibles proposées par Roxane à nous quatre (l'autrice, Christine, Arnaud et moi). C'est encore trop tôt pour rien en montrer mais ça viendra. Les retouches pour celle de Lent séisme, elles, se terminent. De même que les derniers ajustements sur le texte (et le degré d'effacement de certaines de ses extrémités)... Paraît également aujourd'hui un bel entretien de Philippe Ethuin sur le site de Libération au sujet de Demain, la Commune ! qui sera suivi ensuite de la mention suivante dans l'édition imprimée :

mercredi

Pauvre poème du jour : j'ai préparé jusqu'en 2023 / X et X contrats. Ce n'est pas la partie plus exaltante de ces semaines mais enfin il faut bien les remplir si on veut, ces contrats, qu'ils soient signés. Plus exaltant bien sûr la parution d'un livre, sa rencontre avec son public comme on dit est imminante, et on a hâte d'en recevoir les premiers retours. C'est le cas de Marche-frontière qui sort à son tour aujourd'hui, et mine de rien voilà plus d'un an que nous vivons avec ce livre, sous divers titres à l'origine, puis celui-ci. Le livre, justement, s'est affiné avec le temps, il a pris forme, il est devenu ce qu'il appelait à être, et en soi c'est toujours émouvant. Comme il est émouvant de relire les premiers mots que j'écrivais à son sujet sur notre outil de communication interne cabine de téléphone rouge (c'est son nom) : c'est vraiment bien. Et vous savez quoi ? Ça l'est.

 

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jeudi

On croit qu'on va passer sa journée à faire une chose en particulier, et on se retrouve à se consacrer à tout autre chose qui n'a absolument rien à voir. Ce n'est même pas dû à l'urgence du moment, ou à un imprévu (ça peut arriver). Juste, c'est comme ça. On se sent de le faire, ce truc qu'on avait remis la semaine d'avant. Maintenant alors. Là, ce sera laisser de côté un peu les tableaux de droits d'auteur (qui ont été alimentés et dont les chiffres 2020 ont été intégrés, maintenant reste à tout revérifier, ce qui est la phase la plus rébarbative) pour se remettre au dépôt légal du livre numérique : cette fois, c'est bon, on est rôdé, on va de plus en plus vite et on ne se heurte plus à de petits soucis mineurs du genre ne pas zipper un dossier sous Mac car Apple rajoute des petits dossiers et métadonnées surnuméraires qui sont peu digestes pour les doux robots de la BNF (et d'autres de ces doux robots sont peut-être en train d'aspirer cette page en ce moment même pour leur campagne précieuse d'archivage du web, coucou Heritrix !). Ou encore s'adonner à la production mensuelle des notices unimarc pour les bibliothèques. Mais là, il y a un accroc. Pour une raison qui m'échappe, les urls renseignées pour chaque livre ne sont plus lues correctement par la machine, qui a l'air de considérer que nos derniers liens en date sont internes et pas externes (alors l'url s'ouvre dans le nom de domaine de la plateforme qui la lit, la rendant de fait erronée). C'est un problème car c'est ce lien qui permet aux lecteurs usagers des bibliothèques abonnées via une recherche sur le portail de leur établissement de passer du site de la bibliothèque au nôtre pour accéder aux livres. Je ne vois pas vraiment où est le problème, j'ai procédé comme les fois précédentes et tout allait bien alors (d'ailleurs les précédentes notices sont toutes correctement cliquables). Pour l'instant, je cale.

vendredi

J'ai compris. Ce n'est pas le formatage de mon fichier qui pose problème, ni même la façon de saisir les informations (j'en étais venu à même écrire les urls de zéro à la main et non faire des copier/coller pour voir si ça changeait quelque chose ; non), ce sont les caractéristiques d'enregistrement de mon fichier CSV : Libre Office me mettait par défaut un string delimiter "/" (sans doute que je m'en suis servi sur un autre fichier à un autre moment entre la dernière livraison des notices et aujourd'hui, pour un rapport X ou Y) qui corrompait mes urls en redoublant les slashs, sans pour autant faire planter le reste du tableau. C'est désormais réglé et ça fonctionne.

Notons que j'aurais pu aller modifier à la main les urls dans PMB, mais ça n'aurait rien résolu, j'aurais simplement ajouté une contrainte à la contrainte. Mais pour ne pas reproduire l'erreur la prochaine fois (ou plutôt penser à vérifier que tous les champs sont bons au niveau des options) je mets à jour mes guidelines stockés côté cabine de téléphone rouge :

Mais alors patatra, quand on me demande si j'ai eu le temps de jeter un œil à tel manuscrit, puis-je dire que j'ai passé mille ans sur une histoire de slash ? Non. Mieux vaut se plonger dans le beau fonds de la bibliothèque de la Maison de la poésie de Rennes :