Une litanie poétique, de très longues phrases et peut-être une seule phrase coupée par de respirations qui forme des pans ou des parties. D’entrée, on partage une sorte de gestation mystérieuse, dialogue secret d’une femme enceinte avec un « un » diffus. Puis se poursuit l’étirement de ce fil qui lie le « un » à soi, et La Tendresse s’explore dans cette capacité à surmonter la séparation, à en déjouer les vides et les trous noirs quand le « un » devient autre que soi, ces moments où l’on peut réussir à conserver des bribes, la gratitude exprimée à la vie, sous-jacente.
Des pensées qui traversent ce que voit le regard et ce qu’entend l’oreille, cris d’enfants, l’espace de la nuit, des figures maigres et misérables, dans la tête posée sur la main, dans le geste d’écrire, « les mots sont une lente procession d’insectes, j’entends leur grésillement ».
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