Disponible en papier + epub : le cycle "Obéissance au vent" de Jacques Ancet 29 mai 2016 – Publié dans : Notre actualité – Mots-clés : Christine Jeanney, françois rannou, jacques ancet, jean-yves fick, Roxane Lecomte
Le cycle « Obéissance au vent » écrit de 1974 à 1984 par Jacques Ancet, auparavant publié en papier chez Flammarion, Ubacs et Mont Analogue, est désormais disponible en numérique et papier. Les quatre volumes du cycle sont désormais proposés sous la belle maquette de la collection L'inadvertance dirigée par François Rannou pour deux expériences de lecture possibles, en papier ou numérique selon vos préférences. Immense merci à Roxane Lecomte, Christine Jeanney et Jean-Yves Fick qui ont beaucoup travaillé, le plus souvent dans l'ombre, sur ces quatre livres au fil des années pour qu'ils puissent aujourd'hui paraître tous les quatre dans les deux formats.
Jacques Ancet est né à Lyon en 1942. Il vit et travaille au pied des montagnes près d’Annecy. Il est l’auteur d’une cinquantaine de livres (poèmes, romans, essais) qui lui ont valu le prix Charles Vildrac de la SGDL et le prix Heredia de l’Académie Française, 2005, le prix Apollinaire, 2009 et la Plume d’or de la S.A.S., 2013. Pour ses nombreuses traductions de l’espagnol il a également reçu les prix Nelly Sachs en 1992, Rhône-Alpes du Livre, 1994 et la Bourse de traduction du Prix Européen de Littérature, 2006.
Son site : http://jacques.ancet.pagesperso-orange.fr
Retrouvez-le sur Twitter : @JaAncet
À noter que le cycle « Obéissance au vent » sera disponible à notre stand au Marché de la poésie, du 8 au 12 juin prochain. Jacques Ancet sera présent le vendredi 10 de 18h à 19h pour une rencontre-signature.
« … Livre ouvert, où tout peut entrer » ce sont les mots par lesquels Jacques Ancet présente L'Incessant , première séquence de prose lyrique ouvrant le cycle plus ample encore qu'est l'Obéissance au vent.
D'entrée, « des voix mêlées entretissées » emmènent leur lecteur « où dedans et dehors ne sont qu'un seul instant », quand bien même ne demeureraient seuls que « le fil cassé des phrases », « les mots (...) inaccessibles », « toutes ces choses penchées glissant en un éboulement sans fin ».
Un devenir, oui, assurément, et où tout s'écoule, et les reflets qui s'élèvent depuis une vitre sur le fond obscur des jours montrent alors des corps, leur visage, une main à son lent travail d’œuvrer.
D'autres figures convoquées, la table, la lampe, le corps amoureux sont elles-aussi à leur interminable nuit, et leur silence est ce qui seul permet un naître, un dire, même si la main hésite sur la page, sur la toile, même si le geste se gauchit et manque ce qui, en définitive, seul le légitime, et fait énigme de toujours : « comment vivre le présent ». À ce point précis, la voix alors dénombre et énumère les bruits, les objets, les pas, les rues, les traces. Pour ne pas se perdre à son propre vertige, elle emporte cette mémoire.
Et c'est bien ce rythme qui traverse un monde d' « assourdissant silence », aidé en cela par quelques figures tutélaires (la fin du volume les nomme sobrement), elles qui incarnèrent toutes à leur mesure, un « corps ouvert aux forces invisibles » et partant, lui aussi inachevé, « emporté malgré lui par une page ouverte, interminable elle aussi », au silence de son propre voyage.
— Jean-Yves Fick
Découvrir La mémoire des visages
Découvrir Le silence des chiens
Comme tous nos livres papier, retrouvez le cycle « Obéissance au vent » directement en librairie (distribution Hachette livres).