Pascàlis est l’un des derniers poètes grecs, avec ses aînés Ganas et Liondàkis, dont la poésie habite l’espace naturel et fait revivre le monde paysan de leur enfance. Son domaine à lui, c’est Mitilìni, alias Lesbos, l’une des plus belles îles grecques, vaste, mystérieuse, orientale, dont la riche végétation et la sensualité ombrée de mélancolie imprègne ces pages sans que son nom soit prononcé.
Voici un poète grec visionnaire de plus, dont l’œil sait voir « le gouffre en jardin déguisé ». Une poésie qu’imprègne le sens du sacré — au sens le plus large. Avec ou sans Dieu, on ne sait : le monde que nous explorons là est sans repères : très ancien et hors du temps, universel et intensément grec, ne serait-ce que par ce mélange intime de souvenirs bibliques et païens.
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