Christòphoros Liondàkis, originaire de Crète, appartient à ce qu’on appelait naguère la « génération de 70 », dont les membres n’ont plus grand-chose en commun désormais, si ce n’est d’être apparus en poésie ensemble, pendant ou juste après la Dictature.
Cette génération est la dernière en Grèce à être née dans un monde encore tout imprégné des mœurs et modes de pensée traditionnels, monde aujourd’hui pratiquement disparu. Liondàkis, parmi ces poètes, est l’un de ceux qui habitent le plus intensément leur enfance. Il a aimé, il aime encore avec passion la nature — son « premier refuge », « un aimant qui m’attirait et que je suivais fasciné » — ainsi que la ville d’Héraklion, carrefour entre Occident, Afrique et Asie, « ville palimpseste » où l’on retrouve sous le présent tous les étages du passé ; « une ville qui nourrit le mythe, elle-même nourrie par lui ».
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