L'oeuvre de J.H. Rosny l'aîné vient de passer en domaine public. Mais, 70 ans après sa mort, avons-nous cessé de le lire, avec ce mélange d'effroi et de malaise qui signe les grandes oeuvres de la science-fiction ? On sait – depuis 1945 exactement – que l'homme a désormais la possibilité d'annihiler sa propre planète. On sait, avec de plus en plus de signaux d'alerte, que la façon dont nous utilisons les ressources de notre propre planète nous mettent nous-mêmes collectivement en danger.
Ce qui est fascinant dans "La mort de la terre", c'est que Rosny l'aîné en fait une fable merveilleuse, avec de la douceur et du rêve. L'homme est composé d'eau : on va le priver d'eau. Les survivants errent sur une planète mise à mal. Les peuplades qui ont réchappé pratiquent l'euthanasie. Et, surtout, une nouvelle vie se saisit de la planète, via d'étranges êtres issus du monde minéral, ou bien le concept de la vie ayant migré de l'organique au minéral – avec explications scientifiques à la clé.
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