Carnet de bord 2021, semaine 27 11 juillet 2021 – Publié dans : Carnet de bord – Mots-clés :

publie.net, le feuilleton (que le monde du livre nous envie) à retrouver chaque semaine, par GV.

lundi

Voilà que le mitan de l'année est passé, ce qui ne m'empêche pas de poursuivre le travail entamé en début de mandature 2021 sur Féroce, le roman XXL de Benoît Vincent que nous ferons paraître à l'automne 2022 (diable c'est loin), et connu entre ces lignes comme le roman de 700 000 signes. De quoi parle le livre ? À ce stade (il est encore tôt), voilà ce que nous pouvons dire des sujets traversés (ou pas) :

la migration des tardigrades, le menuet des symphonies, le Var qui ne coule pas dans le Var, la stabilisation de la hamza, l’esthétique du Plan quinquennal, les toupies, les voix de Jeanne d’Arc, la diagonale du vide, la dérive des continents, la récolte des olives, le boson de Higgs…

Un peu plus près de nous, en fin d'année présente, La fin des livres est annoncée. Je veux dire, le livre La fin des livres est annoncé, pas rien la fin des livres en général (mais enfin nous sommes prêts à tout). Ce sera notre dernière parution en décembre, et Philippe Ethuin et Roxane mettent la main à la pâte des textes retenus pour l'anthologie. Dernier évènement en date, ce message de Roxane tout à fait carnet-de-bord(él)isable si vous voulez mon avis :

Le passage sur le nudisme et Joséphine Baker est un peu chelou mais comme après ça revient sur les écrivains et que c'est assez piquant, je pense qu'on peut le garder.

mardi

Philippe planche sur la compta du deuxième trimestre et les déclarations Urssaf (chaque fois que j'écris Urssaf je dois faire attention à ne pas écrire USAF, c'est en soi préoccupant) consécutif aux règlements des droits d'auteur 2020. C'est une forme de férocité bureaucratique, d'autant qu'elle est nappée de marteaux-piqueurs en symphonie XXL. Ici, c'est Féroce suite, avant de préparer l'envoi de l'infolettre estivale, où l'on voit qu'en plus de la férocité, il y a aussi moult acrobaties dans ce livre :

mercredi

Les lectrices et lecteurs d'ArchéoSF sont merveilleux. Non seulement ils commandent et lisent nos livres, mais en plus ils nous envoient des petits mots doux. Merci à elles et eux.

jeudi

Un léger problème se pose aujourd'hui et, non, je ne parle pas du rapport du mois de juin à envoyer à l'équipe, qui est aussi mitonné (et non mythonné) ce jeudi. Non, c'est un raté de la plateforme dédiée aux bibliothèques abonnées, du moins un livre qui ressort mal, et alors patatra (on peu s'amuser à retracer l'ensemble des occurrences de patatra dans ce carnet en cliquant ici, de rien) : il faut vérifier chaque fiche-produit une à une, ce qui m'amène à découvrir qu'il existe des services en ligne proposant d'ouvrir un onglet du navigateur par ligne dans un fichier csv, ou par lignes collées dans un champ texte. Peut-on ouvrir 747 onglets d'un coup dans un même navigateur ? Je suis revenu vivant de cette expérience pour pouvoir témoigner que oui. Compter simplement plusieurs minutes pour l'ouverture de l'ensemble, et quelques degrés en plus dans la carcasse de la machine qui traite ça. Mais 747 copier/coller évités via cette manœuvre osée, c'est du temps gagné, pas perdu.

vendredi

C'est la fin. De la semaine, s'entend. Du livre, aussi, histoire de boucler la boucle. Relecture de la première version du texte, donc, de La fin du livre. Il y est question de l'agonie du livre imprimé. On y retrouve, notamment, sous la plume de Charles Nodier :

L’amateur de livres est un type qu’il est important de saisir, car tout présage qu’il va bientôt s’effacer. Le livre imprimé n’existe que depuis quatre cents ans tout au plus, et il s’accumule déjà dans certains pays de manière à mettre en péril le vieil équilibre du globe. La civilisation est arrivée à la plus inattendue de ses périodes, l’âge du papier. Depuis que tout le monde fait le livre, personne n’est fort empressé de l’acheter.

Le carnet de bord prend ses quartiers d'été, il reviendra sans doute, peut-être se poursuivra-t-il sous une forme allégée d'ici septembre, ce n'est pas clair, nous verrons.