[REVUE DE PRESSE] L'enfant poisson-chat : un river movie (Jean-Paul Gavard-Perret, Le Littéraire) 26 avril 2021 – Publié dans : La revue de presse – Mots-clés : ,

Merci à Jean-Paul Gavard-Perret pour cette chronique que vous pouvez retrouver ici-même.

River-movie

Chris­tophe Esnault pour­suit ses diva­ga­tions far­cesques où il ne noie jamais le pois­son. Sauf lorsque des truites sont fré­tillantes et pos­sèdent — entre autres — des oreilles sous leurs che­veux fous.
II les pré­fère d’ailleurs dans sa bai­gnoire plu­tôt que dans les trous d’eau d’où il retire, parmi d’autres espèces,  de jeunes silures.

S’ins­crivent au fil des poèmes et de l’eau un “river-movie” et  roman de for­ma­tion aqua­tique et libi­di­nal.
L’enfant est poisson-chat : ceux que les pêcheurs n’aiment pas beau­coup attra­per mais dont les gour­gan­dines appré­cient les pattes de velours (et vice-versa sans doute).

Bref, il ne faut pas jeter Esnault avec l’eau de ses bains. D’autant qu’il se débrouille très bien tout seul. En atten­dant, il savait patien­ter.
Une fois son chien jeté à l’eau pour lui apprendre à nager au bas d’une chute d’eau, il savait s’auto-tripoter en rêvant aux formes géné­reuses d’une édu­ca­trice dont il était amoureux.

La  jeu­nesse se passe ainsi entre divers ratages mais peu à peu des belles prises (même en écou­tant la nuit les émis­sions de Ber­nard Lenoir). Et ce, dans un cer­tain désordre et en demandes déme­su­rées mais sou­vent res­tées muettes.
C’est pour­quoi les pois­sons furent ses sem­blables, ses frères.

Avant que de polis­sonnes pois­sonnes se fixent à son hame­çon placé à un endroit pré­cis que lui avaient indi­qué les plus bien­veillants de ses amis.