[Nouveauté] Double Exposure : portraits-reflets, vers justifiés, latin botanique 10 février 2014 – Publié dans : Notre actualité – Mots-clés : , , , , , , , , , , , , , ,

Il semble juste de dire que l’alliance des mots — vers justifiés bien sûr, typographie monotype signature de l’auteure — de Maryse Hache et des photographies — en noir et blanc, profondes, travaillées — de Tina Kazakhishvili fait mouche. Nous l’avions déjà découvert lors de la publication d'Asile et leur art se mêle ici de façon encore plus dense et plus intense.

À vous à présent de les découvrir. Deux versions possibles : l’une en texte fluide, interopérable, lisible sur tous supports ; l’autre en EPUB3 fixed-layout, spécialement conçue pour une mise en page plus « graphique ».

Laissons le soin à Louise Imagine, directrice de la collection Horizons, et Christine Jeanney, de vous présenter ce livre.

Double Exposure est né de la rencontre de Maryse Hache de Tina Kazakhishvili.

La force des images de Tina Kazakhishvili.
Il y a la profondeur des regards captés par la photographe. Regards lointains, perdus se dérobant à notre approche. Ou parfois regards intenses, immenses déployant leurs pensées pour mieux capter les nôtres. Tant d’émotions furtives, fragiles affleurent des noirs denses et des gris changeants. Richesse de ces expositions multiples, où les visages se dédoublent, se répondent et s’entrecroisent. Où la peau nue se pare de végétal, devient elle-même végétale, où les corps s’effacent lentement sous les reflets denses des lieux qui les accueillent. Multiplicité de l’instant, de ces sensations imprégnant la pellicule et pourtant libres de se déployer et de rayonner.

La délicatesse des textes de Maryse.
Il y a sa musique, mouvante et généreuse. Son écoute. Attentive.
Il y a ses poèmes-fleurs, posés contre les photographies de Tina, posés tout contre, en vers justifiés comme si elle ne souhaitait pas prendre trop de place, laissant les images se déployer. C’est à nous de nous pencher, près, si près, pour en apprécier le parfum délicat, la vivacité des couleurs, la finesse de chaque nervure, pour nous laisser submerger par la texture si particulière et vivante de ses phrases. À nous d’approcher pour admirer la richesse des mondes qu'elle déploie et qui s'accordent merveilleusement aux photographies de Tina.

Il y a dans cet ouvrage une alchimie précieuse et délicate. Textes et photographies se mêlent et résonnent d'un même coeur.
Double Exposure est un livre foisonnant que l’on traverse émerveillé. On s'y laisse guider avec bonheur et abandon, s’imprégnant de la sensibilité vive des deux auteurs.

 Louise Imagine

Le texte qui suit est de Christine Jeanney.

© Maryse Hache, Tina Kazakhishvili et Publie.net — Double Exposure

© Maryse Hache, Tina Kazakhishvili et Publie.net — Double Exposure

Dans sa série Double Exposure, Tina Kazakhishvili construit un assemblage photographique de la rencontre. Deux visages ou plus, d’une même personne, s’ajoutent, se recouvrent, forment introspections et décalages, angles de vue renouvelés par les regards, les expressions, les glissements du décor.

À cette double rencontre (la première entre la photographe et les visages, la seconde entre les visages eux-même et leurs reflets) se joint une voix supplémentaire : celle de Maryse Hache, voix englobante, réunificatrice, attentive à saisir jusqu’à la plus petite réfraction de l’autre, à en extraire le sens, le beau, l’intense, à s'engouffrer dans ces petits détails humains, sensibles, qu'elle perçoit, et auxquels elle donne/offre, la teinte si singulière de son écriture.

Elle a choisi ici des titres botaniques et des vers justifiés pour entrer en contact avec chacune des photos de Tina Kazakhishvili, et ces contraintes, pourtant précises, accentuent la force et la liberté des images, soulignent leur fugacité et l’impression durable qu’elles laissent, comme ces ronds de lumière qui restent, longtemps après qu'on ait fermé les yeux.

© Maryse Hache, Tina Kazakhishvili et Publie.net — Double Exposure

© Maryse Hache, Tina Kazakhishvili et Publie.net — Double Exposure

Qu’ajouter de plus : peut-être que c’est un texte posthume de Maryse Hache ? Et puis non : cette dernière phrase n’a aucun sens, le mot « posthume », bien laid, ne convient pas à cette publication. Il faudrait reprendre/garder ses mots et penser qu’il est ici question d’éternités enfouies.

Ces photos, ces plantes, ces visages, ces mondes, des songes une fleur, allons maintenant les regarder et les rencontrer, à notre tour.

© Maryse Hache, Tina Kazakhishvili et Publie.net — Double Exposure

© Maryse Hache, Tina Kazakhishvili et Publie.net — Double Exposure

[divider style="dotted" height="40px" ] [row][col size="1/2" ]

hache_double-01

[/col][col size="1/2" ]cover[/col][/row] [row][col size="1/2" ]Ce livre a été réalisé sous la direction de Louise Imagine, directrice de la collection Horizons. Pour télécharger le livre, rendez-vous sur Publie.net ou sur votre plateforme habituelle de téléchargement. Versions EPUB, EPUB FL et MOBI disponibles.

[button link="http://librairie.publie.net/fr/ebook/9782814507753" round="yes" size="normal" color="blue" flat="no" ]Télécharger[/button] [/col][col size="1/2" ]Nous vous informons par ailleurs que le livre Sarajevo, lignes de fuite, de Guénaël Boutouillet et Alexandre Chevallier, a été mis à jour aux formats EPUB, MOBI et est disponible également en PDF.

[button link="http://librairie.publie.net/fr/ebook/9782814502673/sarajevo-lignes-de-fuite" round="yes" size="normal" color="blue" flat="no" ]Télécharger[/button] [/col][/row]

 

 

[row][col size="1/2" ]cover-asile[/col][col size="1/2" ]

Tina Kazakhishvili est photographe. Avec la série Asile (Mental Hospital) elle avance dans des couloirs saisissants et elle attrape au vol les formes humaines qui s’y trouvent. Le noir & blanc renforce les expressions et l’intensité des regards élude les détails parasites. Ne restent que les bras, les visages, les postures et ce qu’ils semblent articuler, discours solitaires et fragiles. Maryse Hache se fait porteuse de paroles et réverbération. Avec les photos de Tina Kazakhishvili qu’elle reçoit (au sens de réception, prendre, et faire toute la place pour accueillir), elle construit un fondu enchaîné de dialogues, d’appels, bribes de sensations venues des corps énonciateurs.

[button link="http://librairie.publie.net/fr/ebook/9782814507326/asile" round="yes" size="normal" color="blue" flat="no" ]Télécharger[/button] [/col][/row]